Les féministes européennes, en général, ont fait deux erreurs historiques :
- Quand elles ont claqué la porte de la maison, elles ont oublié de laisser papa en dedans.
- Quand elles ont exigé leur droit de gagner de l’argent, elles ont omis de revendiquer la valeur économique du travail domestique.
Enfin. Je vais juste toucher un aspect qu'illustre ce point: Le mariage de fait.
Les Françaises du Québec se sont battus bec et ongles, à l'assemblée nationale, en Cour Supérieure et jusqu'à en Cour Suprême de Canada, à coût des millions de dollars, pour que le mariage de fait ne soit pas reconnu par la loi.
Je répète: Les féministes Françaises de Canada se sont battus bec et ongles pour que le mariage de fait ne soit pas reconnue par la loi!!!
Cette reconnaissance, qui protège les femmes á travers la planète, a été déniée aux Québécoises avec des arguments saugrenus tels que la liberté de choix, l'égalité des hommes et des femmes; les séparations sont plus nombreuses chez les conjoints de fait que chez les gens mariés; et – le summum – «les femmes ne doivent plus s'attendre à s'enrichir auprès d'un homme comme c'était le cas autrefois», Conseil du statut de la femme (!).
En réalité, le choix que les féministes ont protégé est celui des hommes de ne pas assumer leurs responsabilités, de ne pas respecter ses compromis et de mettre leur femme dehors comme une malpropre quand ils en seront tannés.
Aujourd'hui, toutes les femmes sont obligées de travailler dehors —toujours sous-payées— et elles conservent les mêmes corvées à la maison —encore sans salaire–. Élever ses enfants et tenir maison, ce n'est plus une option et n'est pas du travail. «Madame ne travaille pas», disent les avocats. Résultat: les enfants cordés à la garderie, les vieux parqués au mouroir et op! Tout le monde dehors à faire de l’argent.
Mon exemple: j'ai connu et reproduit mon Québécois dans mon pays d'origine où il occupait un poste diplomatique. On s'est mis d'accord sur l'option mariage de fait et maman à la maison. Sur son conseil, j'ai fait des démarches pour obtenir un visa d'immigrant en tant que femme indépendante. On a séjourné au Québec à quelques occasions, des courtes périodes parce qu’à chaque fois je préférais retourner chez moi. Six ans, deux enfants et quelques batailles plus tard, j’ai perdu et on est venu s’installer au Québec.
J'ai appris tout à fait par hasard et trop tard, que la loi québécoise ne me protégeait pas en tant que conjointe de fait, de même que les années de mariage de fait sous la loi colombienne ne comptaient pas auprès du Code civile de Québec. Si je voulais avoir les mêmes droits en cas de rupture ou décès, je devais être marié. Merde! Et si ça ne lui tente pas de me marier?
Au fait, ça ne lui tentait pas. Ça a tout pris pour le convaincre. De l'appel à la décence et le charme, à la chicane et la menace de partir, j'ai réussi. Ma confiance a mangé un méchant coup. Devant sa famille j'ai dû vivre avec le stigmate d'être «la femme qui cherche à s'enrichir auprès d'un homme». Une salope, quoi. Et j'ai été traité comme telle.
Bien sûr j'aurais pu rentrer chez moi malheureuse et abandonnée avec deux enfants, en réglant ainsi tous ses problèmes à lui et « respectant son choix » au nom de ce drôle de concept féministe de la dignité.
Mon cas est loin d'être unique. La majorité des femmes de Québec ne sont même pas au courant de cet “respect du choix ” qui leur ont offert les féministes.
Nous, les femmes, sommes les responsables de nos enfants. Nous nous devons de prendre de décisions réfléchies et de nous battre pour leur bien-être et le nôtre. Quand maman est dans la marde, les enfants sont dans la marde.
Et puis, il y a aussi les sottes, les ignorantes, le confiantes, les alcooliques, les rebelles, les féministes, les “dignes”, les paumés, les vulnérables... on mérite toutes d'être protégées, même si on fait des mauvais choix : surtout quand on fait des mauvais choix!
Mais la triste réalité est que ces accords ont été négociés par des femmes d’affaires stériles qui ont peur de se retrouver obligées (elles!) de payer des pensions à leurs ex conjoints. Parce que, dans l’intimité de la vraie vie, la misogynie des européens est intacte. Le seul changement de ton qu’elles ont obtenu de leurs hommes est : « Tu voulais être égale? Bah.. paye! »
Les féministes québécoises ont réussi à être égales aux hommes en méprisant la féminité. Pour l'équité et le choix éclairé, on repassera...
Moi, c'est pour ça que je suis machiste.